Communistes de l'IUT Orsay

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Mardi 4 octobre 2016 : La révolution numérique, entre émancipation et aliénation.

Le thème traité sera : La révolution numérique, entre émancipation et aliénation.

L'intervenant sera , Yann Le POLLOTEC  responsable Révolution informationnelle et numérique au PCF.

Tu trouveras plus loin un résumé de son intervention.

La Révolution numérique ouvre de nouveaux possibles à l’humanité en permettant la coopération et le libre partage mondial des savoirs. Elle se développe dans une tension entre émancipation et aliénation. Les stratégies mondiales des grands groupes du numérique visent à exploiter et à privatiser la créativité  et travail de ceux qui font par en bas cette révolution alors qu’ils aspirent à un monde de partage et de « biens communs ».

 

L'uberisation, c'est-à-dire le capitalisme de plateforme numérique, attaque le salariat. Automatisation et robotisation transforment le travail et vont en peu de temps une forte destruction d’emploi et de métier. Le big data brouille la frontière entre le travailleur et le consommateur qui devient aussi producteur de valeur sans que son travail soit rémunéré. Les réseaux permettent à la fois la coopération de millions d’intelligences et leur mise en concurrence sauvage.

Le numérique pousse à la fin des hiérarchies, à l’auto-organisation au sein de l’entreprise, mais sans lutte sociale et politique, il débouche sur une dictature de la notation, de la réputation, du contrôle de tous par tous et de nouvelles oligarchies qui confortent le pouvoir du capital.

 

En exacerbant la contradiction capital-travail, la Révolution numérique, pose de fait les questions du dépassement du salariat par une société de libres producteurs associés, de la remise en cause de la propriété privée, du fonctionnement et de la structure des entreprises et des institutions.

Le numérique est l’un des champs de bataille de la lutte de classes où opposent capitalisme de plateforme et prolétaires du digital alliés aux partisans d’une économie de la contribution fondée sur les Communs.

Cette lutte passe par les « class actions », la mise en cause de la réputation des plateformes, le développement de modèles alternatifs comme les « mutuelles de travail associé », la création de plateformes participatives et de coopératives de données,... Elle implique un investissement politique des nouveaux espaces de socialisation que sont les tiers lieux : fablabs, nouveaux espaces partagés, « entreprises ouvertes »,…

 

Au moment où les forces politiques et sociales se réclamant de la transformation sociale sont en difficulté, et où nombre d’acteurs de la Révolution numérique se réclament du partage, de la coopération, du bien commun il est nécessaire que ces deux mondes se rencontrent pour débattre, se confronter, lutter et construire ensemble.

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le 06 February 2017

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